Taiyaki and co : les gâteaux traditionnels japonais (vidéo)

Les gâteaux traditionnels japonais restent encore assez confidentiels en France. Je ne parle pas des gâteaux au thé vert ou au sésame noir (que j’adore par ailleurs) qui me semblent être des créations assez récentes et plutôt adaptées pour des palais occidentaux, mais de ces petits gâteaux de quartiers, fabriqués avec des produits simples par des artisans passionnés, et que l’on trouve dans toutes les villes japonaises. Même à Tokyo, ville moderne s’il en est, il n’est pas rare de trouver dans certains quartiers populaires de la ville (comme Asakusa 浅草 mais pas uniquement), ces petites échoppes à sembei 煎餅 (crackers de riz) ou à taiyaki たい焼き (gaufres japonaises).

Il y a quelques temps, je découvrais sur youtube, une chaîne thématique appelée SWEET TALES 甘いの話し et qui présentent dans des petites vidéos de 3 minutes, des dizaines de spécialités sucrées de la capitale. J’en connaissais certaines, mais j’ai été vraiment surpris d’en découvrir autant. Une des caractéristiques des gâteaux japonais, c’est qu’ils sont souvent déclinés à partir d’une liste d’ingrédients assez réduite, mais le tour de main et l’imagination de l’artisan va permettre d’en créer un produit unique. Par exemple, à partir d’une simple pâte à pancake, et d’une purée de haricots rouges sucrés, les japonais sont capables de créer plusieurs types de gâteaux avec une identité bien définie.

Cela donnera tantôt un taiyaki たい焼き (gaufre en forme de poisson), un imagawayaki 今川焼き(un gâteau rond fermé), ou un dorayaki どら焼き(deux pancakes collés par de la purée de haricot rouge sucré appelée anko 餡子 ). Bien sûr, chaque boutique a sa propre recette, et la pâte à pancake, comme l’anko ne sont jamais tout à fait les mêmes.

Voici deux taiyaki que j’ai réalisé à la maison à l’aide d’un moule en fonte :

Ma version maison des dorayaki :

dorayaki et anko maison

Voici ci-dessous un imagawayaki. C’est toujours la même pâte, et la même garniture, pourtant c’est encore un gâteau différent.

imagawayaki (wikipedia)

Ce type de gâteaux connait de nombreuses variantes au Japon, comme les pekochanyaki ペコちゃん焼き (un taiyaki en forme de pekochan, la célèbre mascotte de la marque fujiya), ou encore comme à Ôtsuka, l’une des gares de tokyo (sur la ligne yamanote), où l’on trouve un taiyaki en forme de petit tram, rendant hommage à l’ancienne ligne de tram qui part encore de cette station.

pekochan (source : Fujiya)

La personnalisation de ce gâteau n’a pas de limite. Avec une pâte différente, comme une pâte à kasutera (gâteau spongieux d’origine portugaise, composé farine, d’œuf, et de sirop de malt), et cuit dans des petits moules en formes de personnages, on appelle alors ces gâteaux des ningyoyaki 人形焼.

Je ne m’étends pas plus loin, je préfère vous laissez découvrir une petite sélection en vidéo. C’est court, moins de trois minutes, et vous trouverez des sous titres en anglais/français sur la plupart (à activer en bas à droite de la fenêtre youtube).

Okoshi (gâteaux de riz soufflé) :

suama, le mochi du pauvre :

Kibidango :

Yasai no satozuke, légumes confits au sucre :

Tonyu purin, flan au lait de soja :

Kingyoku, dessert à base d’agar agar :

Les ningyoyaki, gâteaux des sept dieux de la chance :

Karumeyaki, le gâteau magique :

Ayugashi, le poisson sucré :

 

Est ce utile de préciser que tous ces gâteaux accompagnent évidemment très bien les thé verts japonais?

 

 

 

Laisser un commentaire