Marco
J’ai découvert le projet d’OSAKA KITCHEN la semaine dernière au cours de l’expo C’EST BON LE JAPON. J’y ai fait la connaissance d’Audrey, une des créatrices de ce projet de documentaire un peu fou, qui consiste pour faire simple, à parler de cuisine à la radio. J’ai trouvé l’idée très intéressante parce que la cuisine fait en premier lieu appel à d’autre sens, comme l’odorat, le goût, et bien sûr la vue. Mais pour l’ouïe, cela semble moins évident, et pourtant, quand on y réfléchit, la cuisine c’est aussi une multitude des sons évocateurs. Ceux de la campagne ou de la mer d’où viennent les produits, ceux des marchés, et aussi ceux de la préparation culinaire ou des restaurants, et même les bruits que l’on fait lorsque l’on mange tout simplement. D’autre part, le Japon est un pays incroyablement sonore, autant à la ville qu’à la campagne, et parler des sons liés à la cuisine japonaise m’a paru être une excellente idée.
Osaka a toujours été pour moi une ville étrange et mystérieuse. J’y suis allé à de nombreuses reprises, mais sur de bien trop courtes périodes pour pouvoir m’y sentir à l’aise ou avoir l’impression de la connaître. Osaka est une ville de la région du Kansai, située à quelque 500km à l’ouest de la capitale, et à une demi-heure de train de son illustre voisine, Kyoto. Osaka est connue pour son atmosphère légère, et la gouaille de ses habitants, qui pratiquent avec fierté un dialecte local, appelé kansaiben. Sur le plan culinaire, Osaka peut s’enorgueillir de posséder plusieurs plats très typiques, comme les takoyaki たこ焼き, ces fameuses boulettes de poulpe, ou encore les okonomiyaki お好み焼き, des crêpes de chou râpé agrémentées de légumes, d’œufs, et de flocons de bonite séchés.
Pour savoir où manger ces spécialités à Paris, je vous donnerai deux ou trois bon plans à la fin de cet article.
En attendant, retrouvons Audrey qui a accepté de répondre à quelques questions.
Comment est né le projet d’Osaka Kitchen ?
– Le projet » Osaka Kitchen » a vu le jour après mon premier voyage au Japon en 2013, un voyage d’un mois entre Tokyo et Osaka. A mon retour, beaucoup de personne m’ont demandé si j’avais mangé énormément de sushi (les clichés ont la vie dure). Ce n’était évidemment pas le cas, j’ai mangé trois fois des sushi lors de ce premier voyage. J’ai donc décidé de me lancer dans ce projet pour faire découvrir l’autre cuisine japonaise, celle que l’on ne connait pas forcément en Europe. J’ai eu un coup de cœur pour Osaka, mais les médias en parlent peu, privilégiant Tokyo et Kyoto, mon choix a donc été rapide, il fallait faire ce reportage sur Osaka. Sans oublier qu’Osaka est considérée comme la capitale de la gastronomie au Japon.
Concrètement, quelle forme le projet prend il ?
– Osaka Kitchen est un projet de reportage audio. Il faut savoir qu’à la base, nous sommes deux journalistes radio, nous avons donc décidé de traiter ce sujet par l’audio, porteur d’émotions.Ce qui représente un véritable challenge, car la cuisine est très souvent traitée en vidéo ou en photos.Sur notre site, nous proposons des pastilles audios sur un thème bien précis. Actuellement, trois sujets sont à l’écoute : les ramen, la forge japonaise et la criée aux thons. Un article sur la cuisine de style Yoshoku avec quelques sons est aussi disponible sur notre site.Des « tout-sonores » sont à l’écoute ( » apéro sonore »), ici, il s’agit uniquement de sons pour voyager en un clin d’œil au Japon. Nos reportages sont diffusés sur Asialyst, le nouveau site d’information dédié à l’Asie. D’autres collaborations sont à venir…Trois autres reportages sont en cours de montage.
A qui est-il destiné? Quelle est sa finalité ?
– Ce projet est destiné aux amoureux du Japon, aux personnes qui ne connaissent pas l’archipel, à ceux qui s’intéressent à la cuisine nippone ou tout simplement pour tous les curieux. Si notre projet, nos reportages, nos sons, vous donnent envie de visiter le Japon, de vous rendre à Osaka, alors le pari est gagné.
Comment l’avez vous financé ?
– Une partie du reportage a été financée via la plateforme Kisskissbankbank de juin à septembre 2014.
Comment vous êtes vous réparti le travail avec tes associés ?
– Concernant le tournage, avec Amaury nous avons alterné : un jour il prenait le son et je m’occupais des photos et vice-versa. Notre fixeur s’occupait de la prise des rdv et de la traduction avec nos interlocuteurs.
Merci pour ces précisions. Sinon un bon plan ou un restaurant à conseiller à ceux qui voyageraient à Osaka prochainement ?
Ce que je recommande pour les gens qui partent à Osaka ? Je ne vais pas recommander une adresse en particulier, je pense surtout qu’il ne faut pas avoir peur de goûter les différentes spécialités d’Osaka et du Japon en général. Parfois tout est écrit en japonais, mais ce n’est pas grave, il faut y aller. Perdez-vous dans Osaka et appréciez l’ambiance et sa gastronomie. Après mon quartier préféré est celui de Shinsekai et ses délicieux kushikatsu.
Retrouvez les extraits sonores sur le site d’Osaka Kitchen : http://www.osaka-kitchen.net/#!osaka-en-audio/c9f9
Ou directement sur le site d’Asialyst : https://asialyst.com/fr/2015/06/19/mog-mog-ramen-miam-des-ramen/
maintenant que vous avez bien faim, vous vous demandez surement mais où peut on déguster des spécialités d’Osaka à Paris ? Allez, je vous donne trois adresses (mais ce ne sont pas les seules) :
Happatei, 64 Rue Sainte-Anne, 75002 Paris (Désormais, Happatei fait également des okonomiyaki)
Okomusu 11 rue Charlot, 75003 Paris
Peco Peco, 47 Rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris